Volltext: Les micro-états européens

LA CONSTRUCTION HISTORIQUE DES MICRO-ÉTATS EUROPÉENS 
andorranes, Napoléon III nomme le 28 novembre 1866, un nouveau viguier qui portait un 
nom illustre, le vicomte de Foix. — La crise économique, la croissance démographique et la 
pression politique contraignent le Conseil de la Terre à mettre en place la réforme tant 
critiquée. Cette dernière appelée « Nova Reforma » signée par Mgr Caixal en 1866 puis 
ratifiée par Napoléon III en 1868 instaure de profonds changements institutionnels. Ce texte 
est novateur car il établit le quasi suffrage universel permettant de passer d’un système 
d’élections réservé aux chefs de familles aisés, à un suffrage où l’ensemble des chefs de 
familles andorranes peut participer. En conséquence, le Conseil de la Terre est amené à 
changer de configuration et par la même occasion d’appellation, il devient le Conseil Général. 
116. La crise du Conseil Général. — En 1866, le nouveau Conseil Général est investi et sa 
première mesure est d’attribuer de manière indépendante l’exploitation des eaux thermales 
d’Andorre au français Duvivier. La période qui suit, est celle d’un affrontement marqué entre 
les institutions andorranes et les représentants des coprinces opposés à cette prise de décision 
unilatérale. C’est pourtant l’établissement d’un casino en Andorre qui défraye la chronique, 
divisant Coprince et autorités nationales. Alors que certains industriels convainquent le 
Syndic de l’intérêt d’une maison de jeux, celui-ci se heurte à l’opposition du Conseil Général. 
Face à cette confusion, l’évêque d’Urgell décide de dissoudre le Conseil Général et de 
destituer son viguier. Devant ces mesures, le Conseil Général refuse de s’incliner et de 
recevoir le nouveau viguier épiscopal. — En 1869, le Syndic Plandolit, proche de l’évêque 
d’Urgell est condamné au bannissement par le Tribunal de Corts et le coprince épiscopal 
cesse ses fonctions après avoir rappelé son viguier et s’être retiré à Urgell, ville assiégée dès 
1873 par le roi d’Espagne Alphonse III. Pendant onze années, jusqu’à la nomination d’un 
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successeur à l’évêque Caixal en 1879, la France reste seul coprince sur Andorre™". 
117. La crise du « vice-roi ». — En 1892, l’Espagne décide de mettre en place un « vice-roi » 
à Andorre. Cette intention fâche le coprince épiscopal qui décide de s’octroyer les pleins 
pouvoirs, se considérant souverain légitime par une lettre à l’intention du Conseil Général en 
date du 12 Août 1894. Ce dernier fait appel au souverain pontife aux fins d’arbitrage, 
rappelant à l’évêque qu’il devait sa fonction au Saint-Siège et au maintien de la convention du 
8 septembre 1278. Parallèlement, l’intervention de la France auprès de l’Espagne donne lieu 
au retrait de la décision de nomination du « vice-roi ». 
  
°64 La fin du XIX® siècle sera marquée par de nombreux affronts entre coprinces. Les divisions au sein des 
autorités andorranes concernant l’avenir des maisons de jeux se succèdent à tel point qu’en 1881, une révolution 
éclata en Principauté et de nombreuses paroisses sont incendiées. Cette révolution s’arrête avec un accord des 
coprinces actant qu’à l’avenir les concessions n’auraient d’effet légal qu’après avoir leur accord suprême. 
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