LA SOUVERAINETÉ INTERNATIONALE DES MICRO-ÉTATS EUROPÉENS
sur invitation du Secrétaire Général jusqu’en 1964!”
. Date à laquelle la nomination aux
Nations Unies d’un observateur permanent du Saint-Siège établit des relations pérennes entre
les deux entités et permet une reconnaissance officielle de l’autorité spirituelle et non
176, Le Saint-Siège s’est attaché à un statut d’observateur permanent pour plusieurs
étatique
raisons :
- En premier lieu, pour s’assurer une liberté spirituelle sans être soumis au vote d’une
majorité.
- En second lieu, pour des raisons financières tenant au coût moins élevé du statut
d'observateur que celui de membre permanent. Ce dernier permet concomitamment au
Saint-Siège de faire des déclarations, de recevoir tous les documents de l'organisation
et d’assister au processus de prise de décisions! ”!”.
- Enfin, le Saint Siège ne souhaite pas rencontrer une incompatibilité technique ou un
refus probable induits par la nature du Saint-Siège.
Nombreux sont ceux qui pensent que les relations entre les Nations Unies et le Saint-Siège sur
la base du statut d’observateur sont insatisfaisantes et que des relations diplomatiques plus
intenses avec le Saint-Siège faciliteraient le travail des Nations Unies. — Après la conférence
de Dumbarton Oaks en 1944, le souverain pontife Pie XII accorde une audience au diplomate
américain Myron C. Taylor qui lui présente le 12 juillet 1944, le projet futur d’une
organisation mondiale de sauvegarde de la paix à travers la justice. À cette époque, les Etats-
Unis pensent qu’une adhésion du Saint-Siège aux Nations Unies n’est pas nécessaire. Cette
conception fait référence aux difficultés de neutralité qu’exige l’article 24 du traité du Latran :
« Le Saint-Siège, en ce qui touche la souveraineté qui lui appartient, même dans le domaine
international, déclare qu'il veut demeurer et demeurera étranger aux compétitions temporelles envers
les autres États et aux réunions internationales convoquées pour cet objet, à moins que les parties en
litige ne fassent un appel unanime à sa mission de paix, se réservant en chaque cas de faire valoir sa
puissance morale et spirituelle.
En conséquence, la Cité du Vatican sera toujours et en tous cas considérée comme un territoire neutre
et inviolable ».
113 Le Saint-Siège a toujours joué un rôle important, son autorité morale est reconnue internationalement.
L’admission de ce dernier comme membre p/eno ivre du Comité Consultatif du Haut Commissariat aux réfugiés
et la ratification en 1957 du traité fondateur de l’Agence Internationale de l’énergie Atomique renforcèrent
l’envergure internationale de l’entité spirituelle. La présence du Saint-Siège au sein d’organismes onusiens était
perçue par bon nombre d’acteurs internationaux comme un gage de paix pour les Nations Unies.
171 BARBERINI (G.), Le Saint-Siège … op. cit. p. 185.
"171 implication du Saint-Siège comme observateur aux Nations Unies lui vaut une attention toute particulière,
cependant dans la pratique des Nations Unies, le Vatican a souvent été inscrit comme l’État de la Cité du
Vatican.
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