LA SOUVERAINETÉ INTERNATIONALE DES MICRO-ÉTATS EUROPÉENS
1688 ; : -
. La question des micro-Etats
qu’à cette époque ils ne respectent pas l’article 4 de la charte
n’a pas été abordée lors de cette session laissant penser que la présence de ces petits États est
un gage de stabilisation des relations internationales. U Thant, le secrétaire Général de
l’époque, dit dans l’introduction de son dernier rapport que: « L’élargissement de
l'Organisation aux États nouveaux a été un facteur d’enrichissement et a contribué à assurer
; Ca 1689
une représentation équilibrée du monde »
Malgré cette évolution politique de
I’Organisation internationale, il faudra attendre les années quatre-vingt-dix pour voir entrer
les micro-États européens au sein des Nations Unies et mettre fin à plus d’un siècle de
discussions entamées dès la création de la Société des Nations (SECTION 2).
SECTION 2. Une admission tardive
553. L’admission des micro-États du vieux continent européen les dotait de l’envergure
internationale qui leur faisait défaut. Une admission tardive mais nécessaire leur a permis
d’être reconnus par les autres États, comme des États à part entière (§1). Le Saint Siège dont
la souveraineté internationale est incontestable préfère quant à lui ne pas adhérer aux Nations
Unies du fait de sa nature sui generis (§2)
§1 L’admission des micro-Etats aux Nations Unies
554. Par leur adhésion aux Nations Unies, les micro-États européens ont bénéficié d’une
reconnaissance internationale officielle. C’est ainsi que les Principautés de Monaco et
d’Andorre ont pu se libérer de certaines contraintes conventionnelles qu’elles avaient avec la
France. La Principauté de Liechtenstein et la République de Saint-Marin profitent de cette
adhésion pour assoir leur souveraineté internationale. Le Liechtenstein dépourvu de politique
diplomatique obtient un vrai statut international dès son admission aux Nations Unies, tout
comme Saint-Marin qui jouissait d’un statut de membre observateur depuis les années
cinquante.
555. Une indépendance renforcée. — L’adhésion aux Nations Unies des Principautés de
Monaco et d’Andorre leur a assuré leur indépendante vis-à-vis de la France. Toutes deux ne
rencontrèrent pas les mêmes difficultés pour être reconnues en tant qu’Etat indépendant. —
Dès 1956, la Principauté de Monaco a maintenu une mission permanente d’observateur aux
1688 SAINT-GIRONS (B.). l’organisation… . op. cit.. p. 473.
19% Citation extraite de la Chronique mensuelle de l’O.N.U, octobre 1971, op. cit, p. 110, citée par SAINT-
GIRONS (B.), l’organisation… , op. cit., p. 474.
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