LA SOUVERAINETÉ INTERNATIONALE DES MICRO-ÉTATS EUROPÉENS
l'Organisation,
Invite l'Assemblée parlementaire à exprimer son avis en la matière, et lui fait part à ce stade des
observations suivantes :
Lors du Sommet de Vienne, le 9 octobre 1993, les chefs d'Etat et de gouvernement ont déclaré que:
L'adhésion présuppose que l'Etat candidat ait mis ses institutions et son ordre juridique en conformité
avec les principes de base de l'Etat démocratique soumis à la prééminence du droit et au respect des
droits de l'homme. Les représentants du peuple doivent avoir été choisis par la voie d'élections libres et
honnêtes, au suffrage universel. La garantie de la liberté d'expression, notamment des médias, la
protection des minorités nationales et le respect des principes du droit international doivent rester à
nos yeux des éléments déterminants dans l'appréciation de toute candidature. L'engagement de signer
la Convention européenne des Droits de l'Homme et d'accepter à brève échéance l'ensemble de ses
dispositions de contrôle est également fondamental. Nous sommes résolus d'assurer au sein du Conseil
de l'Europe le plein respect des engagements pris par tous les Etats membres »"°.
493. Le principe de prééminence du Droit est une exigence conditionnelle sine qua non
d’entrée au Conseil de l’Europe. Les micro-États européens ont été obligés comme les autres
États d’avaliser ce principe afin de répondre aux règles d’admissibilité. À celle-ci s’ajoute
également une autre exigence, à savoir le droit de jouissance des droits de l’homme et des
libertés fondamentales.
494, Droit de jouissance des droits de l’homme et des libertés fondamentales. — Le
second prérequis exigé pour entrer au Conseil de l’Europe est le principe en vertu duquel
toute personne placée sous sa juridiction doit jouir des droits de l’homme et des libertés
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fondamentales ””. Le candidat s’engage à collaborer sincèrement et activement à la poursuite
du but défini au chapitre 1°”. Selon Alexandre-Charles KISS, cette disposition tient plus
compte d’une capacité et d’une volonté de l’État, que de l’existence de faits assurant
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l’effectivité du principe dans sa mise en pratique ’ . L’adhésion au Conseil de l’Europe
comporte également celle à la convention européenne de sauvegarde des droits de
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l’homme'*°!. Seuls les États membres du Conseil de l’Europe peuvent devenir partie à la
18 Le rappel du sommet de Vienne permet au comité des ministres de rappeler les exigences auxquelles doit
répondre la Principauté d’Andorre. C/, COMITÉ DES MINISTRES DU CONSEIL DE L'EUROPE, résolution
RES(94)1 invitant la Principauté d’Andorre à devenir membre du Conseil de l’Europe, adoptée par le Comité
des Ministres le 6 janvier 1994, lors de la 505° réunion des Délégués des Ministres.
M9 Traité de Londres, 5 mai 1949, art. 3 : « Tout membre du Conseil de l'Europe reconnaît le principe de la
prééminence du droit et le principe en vertu duquel toute personne placée sous sa juridiction doit jouir des droits
de l'homme et des libertés fondamentales. I s'engage à collaborer sincèrement et activement à la poursuite du but
défini au chapitre I” ».
10 KISS (A.-C.), L admission des Etats... op. cit., p. 698.
M6! Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales signée à
Rome le 4 novembre 1950 et entrée en vigueur le 3 septembre 1950.
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