« L’existence d’un petit nombre d’Etats dont les territoires sont bornés à
quelques dizaines de kilomètres carrés semble parfaitement anachronique à
une époque précisément caractérisée par une sorte d’étalement des grandes
puissances à l’échelle continentale ou internationale. Si bien que le problème du
critère de l’État en droit international se trouve posé, en termes différents, soit
par la plus grande extension spatiale du fédéralisme [...] au sein duquel il est
difficile de rechercher l’application du caractère étatique, soit par une véritable
exiguïté territoriale qui sans être privative du caractère étatique n’en est pas
moins très difficile à qualifier. Quelle est en effet la nature juridique de ces
entités territoriales telles que Liechtenstein, l’Andorre, Saint-Marin, la Cité du
Vatican ou Monaco ? Doit-on voir en elles ou en certaines d’entre elles des
États au sens technique du mot ou bien l’exiguïté de leur territoire est-elle
incompatible avec l’attribution du caractère étatique ? »
Pierre VELLAS, « Les Etats exigus en droit international public »,
R.G.D.LP., 1954, p. 559.
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