LA SOUVERAINETÉ INTERNE DES MICRO-ÉTATS EUROPÉENS
CONCLUSION DE TITRE
295. Possédant un territoire, une population et une autorité politique, les micro-États ont tous
les attributs de la souveraineté interne. La longue analyse de ces éléments sous le prisme de
ces États prouve que leur souveraineté originale s’explique par les contraintes territoriales,
démographiques et juridiques, auxquelles ils ont dû faire face au cours de leur
développement. Tous souffrent d’une exiguïté territoriale les obligeant à concéder certains
tracés frontaliers ou certains régimes territoriaux. Il a pu être vu précédemment qu’ils
pâtissent d’une faible population nationale leur imposant des législations particulières en
matière de nationalité et de séjour. Leur caractère étatique prend toute son importance quand
il est question d’étudier leur autorité gouvernementale. Les régimes politiques de ces États
sont uniques au monde. Monaco, le Liechtenstein et Andorre sont les seules monarchies sous
forme de principauté. Le Vatican avec son régime sui generis est le seul exemple de
monarchie pontificale, alors que Saint-Marin est la seule république à disposer de deux Chefs
d’État. Malgré l’étroitesse de leur territoire et même si cela peut paraître surprenant, ces États
ont développé une décentralisation du pouvoir. Il existe dans les micro-États des collectivités
dont les compétences font d’elles de véritables autorités locales. Ainsi, quelles que soient
leurs difficultés, les micro-États sont détenteurs de tous les éléments de la souveraineté
interne avec des adaptations liées à leurs particularismes.
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