Volltext: Malerisches Liechtenstein

Le Liechtenstein c’est autre chose … 
Une fillette nous avait aides a prendre nos billets à la Central 
Station de New York; ensuite, dans le train pour Stamford. 
elle se mit à raconter: Oui, bien sûr, elle connaît le Liechten- 
stein. Une petite ville — comment s’appelait-elle déjà? - 
Vaduz, oui, c’est bien ça, Vaduz lui a beaucoup plu. Le 
château avec sa belle cour (je la regardai, étonnée), les ruelles 
étroites avec leurs jolies maisons anciennes … Non, ça ne 
pouvait pas être Vaduz. Heidelberg, bien sûr, c’était Heidel- 
berg! Tout se touche tellement en Europe, qu’il peut arriver de 
confondre deux villes. Mais cette jeune dame connaissait aussi 
déjà Vaduz. La mémoire lui revenait: elle y avait pris un café, 
plutôt cher, elle s’en souvenait très bien; et la ville avait égale- 
ment un château. 
Le château de Vaduz, un café, des cartes postales, quelques 
timbres: Quel souvenir le voyageur — le touriste - emporte-t-il 
encore de sa visite? Chaque année, pendant la saison, lorsque 
les cars envahissent les parkings et que leurs passagers, bardés 
de caméras, se pressent en rangs serrés dans les rues et les res- 
taurants, c’est vraisemblablement là le seul souvenir que la 
majorité d’entre eux gardent du Liechtenstein; car le Liech- 
tenstein, c’est Vaduz, entre la mairie et l’église paroissiale. Si 
on y a été, On a tout vu et on peut passer sans regret à l’étape 
suivante. 
Et pourtant, le Liechtenstein, c’est autre chose. Même si le 
tourisme est une branche économique non négligeable pour 
cette petite principauté, le pays proprement dit n’est guère 
touché par ce phénomène. À quelques pas du centre touri- 
stique seulement, on se retrouve de plein pied dans le vrai 
Liechtenstein, non pas un lieu d’opérette où c’est toujours 
dimanche, mais un Etat moderne doté d’une administration 
démocratique, d’un parlement composé de 25 députés élus, 
d’un gouvernement et d’un chef d’Etat, le Prince, qui a une 
forte position à côté du peuple dans cette monarchie 
héréditaire constitutionnelle. «Le pouvoir de l’Etat repose 
entre les mains du Prince et du peuple» peut-on lire dans l’ar- 
ticle 2 de la Constitution de 1921, et le Liechtenstein n’a 
jusqu’à ce jour pas eu à regretter cette séparation des pouvoirs. 
Grâce à une politique avisée, le pays est parvenu a s’industria- 
iser, avant tout apres la 2° guerre mondiale. Lattitude favora- 
ble des habitants du Liechtenstein vis-à-vis du gain et de la 
propriété, un trait de leur caractère alémanique, a fourni un 
rontexte économique favorable. Aux yeux de l’opinion, pros- 
verite et richesse sont les fruits du labeur et du savoir. C’est 
ainsi que le haut niveau de vie actuel y a pour piliers l’indus- 
trie, le commerce et l’artisanat, et pas, comme on pourrait lé 
penser, les timbres ou le tourisme. — Malgré les entreprises 
«fantômes» qui font parler d'elles de temps à autre, les habi- 
tants du Liechtenstein paient eux aussi leurs impôts, même 
’ils sont moins élevés que dans d’autres pays. Depuis 1868, le 
Liechtenstein n’a plus d’armée et c’est là une source de dépen- 
es de moins. Et même si le pays consacre des sommes impor- 
‘antes a d’autres secteurs — entre autres la construction et l’én- 
etien des routes de montagne, l’éducation etc. — il est néan- 
moins un des rares Etats qui ne soient pas endettés, et parvient 
même généralement à mettre quelque chose de côté après la 
ôture de l’exercice. 
Alors, me direz-vous, le Liechtenstein est tout de même cet 
Stat fabuleux qui paraît sortir d’un conte de fées? Mais il suf- 
it d’ouvrir grand les yeux pour se rendre compte que la pro- 
‘usion d’entreprises industrielles et de services n’est pas le 
ruit du hasard: C’est là la synthèse de l’ardeur au travail de 
‘es habitants et des capitaux étrangers, et plus d’une grande 
entreprise doit son existence à l’esprit pionnier propre au 
.echtenstein. 
Mais il existe encore un autre Liechtenstein, celui qui exerce 
in attrait irrésistible tant sur ses habitants que sur ses hôtes. 
3 le pays n’a guère de lieux historiques ni d’édifices remarqu- 
tbles — et il faut bien le dire, le boom de la construction de la 
période d’après-guerre a fait bien des ravages — la grande 
diversité de ses paysages ne peut qu’inspirer l’enthousiasme 
quelle que soit la saison. La plaine du Rhin occupe un tiers 
znviron du territoire et le reste est fait de montagnes. Ces 
régions sont considérées comme un lieu de villégiature, bien 
que la vallée ait elle aussi ses attraits. Dans le nord du pays, on 
peut faire des randonnées sur les chemins bien entretenus et 
balisés du Schellenberg, appelé officiellement «Eschner- 
berg». Ce réseau de chemins qui se prêtent à la promenade et 
à la randonnée est baptisés «Chemin des Crêtes historique» 
car on y trouve en différents points des panneaux qui rensei- 
znent promeneurs et randonneurs sur la géologie, la flore, la 
faune et l’histoire de la région. Et ce n’est pas sans raison que 
se bas-pays, dont le Schellenberg est le cœur, est une «bonne 
adresse» dont le secret est jalousement gardé par les initiés. 
Bien qu’il soit à plus de 650 m d'altitude, il est assimilé à la 
vallée car, comparé aux montagnes proprement dites du pays. 
ze n’est qu’une chaîne de collines basses aux yeux des habs- 
ants. 
“es montagnes proprement dites sont à l’est du pays: la chaîne 
des Trois Sœurs, qui sépare la vallée du Rhin, très peuplée, 
des hautes vallées des Alpes du Liechtenstein, au sud la vallée 
du Lavenabach, dans laquelle se dressent des pointes rocheu- 
ses allant jusqu'aux alentours de 3000 m, et le massif de l’alpe 
proprement dite où l’on ne pratiquait autrefois l’agriculture 
que durant les mois d’été. Steg avec ses deux grands carrés de 
bâtisses, forme d’habitat très ancienne, et avant tout le cirque 
‘aut perché de Malbun sont ouverts au tourisme depuis la 
construction du tunnel en 1947 et de la route de Vaduz qui 
passe par Triesenberg. “Alors que Steg, avec sa chapelle idylli- 
que, à jusqu’ici été épargnée dans une large mesure par le tou- 
risme, Malbun a beaucoup changé. Au lieu du modeste éta- 
blissement thermal où se retrouvaient quelques rares estivants 
et des huttes en bois primitives où les paysans de Triesenberg 
mettaient leur foin de l’alpe pour l’hiver, des hordes de touris- 
tes se déversent jour après jour sur la région en été, et l’hiver, 
les skieurs, du débutant à l’as, y trouvent les pistes qui leur 
zonviennent. 
Mais là aussi, il existe un autre Liechtenstein. Pour le décou- 
rix, il suffit d’un peu d’endurance et de bonnes chaussures de 
randonnée. Etant donné que toute la région des Alpes du 
Liechtenstein a été déclarée réserve naturelle, il ne faut pas 
être botaniste pour être attiré par la variété infinie de fleurs
	        

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