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Au Liechtenstein, l'élevage et l'économie laitière sont particulièrement développés.
L'Etat a encouragé cette évolution par le versement de primes pour l'abattage de vaches
peu productives, ce qui a permis d'augmenter les rendements. De même, l’Etat subven
tionne généreusement la production du maïs à ensiler et des plantes fourragères.
La culture maraîchère a pris une grande importance. Une fabrique de conserves com
mercialise ce genre de produits, revêtus de l'image des produits diététiques modernes,
sur le marché international.
D'une manière générale, la politique agraire de la Principauté s'inspire de celle de la
Suisse. Ses objectifs sont les suivants :
»
- améliorer les bases de production et les structures ;
- garantir un revenu suffisant pour la population agricole ;
- préserver et garantir l'agriculture de montagne.
Le secteur secondaire
En 1986, le secteur secondaire était encore majoritaire au Liechtenstein, avec près de
53 % des emplois. Les deux tiers de ceux-ci étaient occupés par des étrangers : 2570
étrangers résidants, 3741 frontaliers (2369 Suisses et 1372 Autrichiens) ; les frontaliers
occupent dont près de 40 % des emplois offerts dans ce secteur. Cet appel de main-
d’œuvre adressé à l'extérieur témoigne de la rapidité et de l'ampleur du développement
industriel du pays.
La branche formée par le travail des métaux et la construction de machines et d'appa
reils est largement dominante au sein du secteur secondaire, avec plus de 5000 emplois
(53,7 % du secteur) ; c'est aussi une caractéristique de l'industrie jurassienne, dans la
quelle cette branche occupe le tiers de la population active engagée dans l'industrie. Près
de la moitié de ces emplois sont occupés par des frontaliers.
Les branches de la construction et du bâtiment sont également bien représentées, avec
13,8 % des emplois offerts dans le secondaire, proportion qui s'élève à 12,4 % dans la
République et Canton du Jura.
La fabrication de produits en bois et de meubles constitue la troisième branche en im
portance, avec 6,7 % des emplois. Dans la République et Canton du Jura, la proportion
équivalente est presque deux fois inférieure. Le Liechtenstein a su exploiter ses possibi
lités en ce domaine.
Le secteur tertiaire
Vu sous l'angle de l'emploi, ce secteur revêt presque autant d'importance que le se
condaire, avec 8056 personnes occupées en 1986, soit 45 % du total des emplois. Les
étrangers occupent la moitié de ces emplois ; mais, parmi eux, le nombre des frontaliers
est nettement inférieur à ce qu’il est dans le secondaire.
Le commerce représente la branche la plus importante, avec un millier d'emplois, soit
12,7 % du tertiaire.Dans la République et Canton du Jura, cette proportion atteint 20 %.
Le commerce est suivi de près par l'ensemble des professions juridiques (994 em
plois, soit 12,3 % du tertiaire, contre 5,4 % dans la République et Canton du Jura), par
l'hôtellerie et la restauration (818 emplois, soit environ 10 % du tertiaire, proportion
semblable à celle qui existe dans la République et Canton du Jura) ainsi que par le sec
teur bancaire (817 emplois, soit 10 % du tertiaire, proportion deux fois plus élevée que
dans la République et Canton du Jura).
Le secteur bancaire s'est développé rapidement au Liechtenstein, notamment en rai
son de la stabilité du pays et de la législation fiscale. Pourtant, il n'existe que trois ban