vraisemblable que cette langue ne s’imposa effectivement qu’à partir de 
l’an 1100. Sous la domination de Charlemagne, la Rhétie devint une 
seigneurie qui fut partagée en deux sous-comtés. Plus tàrd, l’autorité 
des comtes devint héréditaire et c’est ainsi que les différents comtés se 
formèrent. La contrée du Liechtenstein fut dorénavant régie par les comtes 
suivants: les comtes de Bregenz, les comtes de Montfort, les comtes de 
Sargans-Werdenberg, les barons de Brandis, les seigneurs de Schellenberg, 
les comtes de Sulz et les comtes de Hohenems. Les comtes de Hohenems 
étaient de plus en plus accablés de dettes du fait de leurs guerres et de 
leur dilapidation. C’est aussi sous leur souveraineté que sévirent dans 
notre pays les procès en sorcellerie, par lesquels fut sacrifié plus d’un 
dixième de la population. Tous ces fâcheux événements amenèrent 
finalement la vente des deux seigneuries de Vaduz et de Schellenberg. 
Parmi divers autres intéressés, en 1699, le Prince Jean-Adam-André de 
Liechtenstein se porta acquéreur du comté libre de Schellenberg. La 
famille des princes du Liechtenstein avait servi fidèlement les empereurs 
d'Autriche, en tant que maréchaux, précepteurs, chefs d’armées et 
diplomates, et par ce moyen, ils s'étaient acquis à la Cour une grande 
influence. C’est à cette influence qu’il faut attribuer la réalisation, en 
1719, de la réunion en la Principauté Impériale de Liechtenstein de la 
seigneurie impériale de Schellenberg et du comté impérial immédiat de 
Vaduz. 
Depuis la fondation de l’Etat du Liechtenstein, notre pays a été régi par 
treize princes. 
Au cours du règne de Jean |, Napoléon fonda, en 1806, la Confédération 
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