LA SOUVERAINETÉ INTERNATIONALE DES MICRO-ÉTATS EUROPÉENS
560. À cela, s’ajoute également l’incapacité à accomplir l’ensemble des responsabilités des
États membres, et un obstacle de taille, celui d’une opposition de membres ne souhaitant pas
l’admission d’un État théocratique'"*. Le seul intérêt pour le Saint-Siège de se voir membre
permanent des Nations Unies tient plus d’un poids moral que d’une reconnaissance
internationale qui est incontestable. Le caractère religieux du Saint-Siège dont l’aura dépasse
les seules frontières du Vatican, ne lui permet pas de prendre des positions politiques allant
contre un État. Le Saint Siège par sa vraie nature est de facto tenu de s’abstenir de voter. De
plus, en application de l’article 24 du Traité de Latran, le Saint Siège doit rester extérieur à
tout conflit entre États, il ne peut approuver les sanctions imposées par le Conseil de sécurité
sous chapitre VII de la Charte des Nations Unies. L’admission du Saint-Siège aux Nations
Unies est sans effet sur sa reconnaissance internationale. Son statut d’observateur le place en
position favorable dans son désir de participation à une politique mondiale de pacification.
561. L’adhésion des micro-États aux Nations Unies n’est pas vaine. Obtenue à la suite d’un
long processus, elle leur a permis de jouir de la reconnaissance internationale qui leur faisait
défaut, faute d’avoir les moyens financiers, humains et diplomatiques suffisants. Leur
existence en tant qu’État est indéniable. Pour autant, il leur a fallu la pérenniser. Incapables de
développer une véritable économie de marché à cause de leur exiguïté, les micro-États
européens ont su s’accommoder de leur voisins en développant une économie fondée sur des
régimes juridiques et fiscaux attrayants (PARTIE 3).
118 Menace de refus par l’Union Soviétique.
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