LA SOUVERAINETÉ INTERNE DES MICRO-ÉTATS EUROPÉENS
CONCLUSION DE PARTIE
413. La souveraineté interne des micro-États européens n’est pas contestable. Elle reste pour
autant très originale à plus d’un titre, et ce pour de nombreuses raisons tant matérielles que
juridiques qui tiennent à l’addition d’éléments de souveraineté atypiques. Leur caractéristique
commune est d’avoir un territoire exigu et une faible démographie. Ces particularités
géographiques ont fortement influencé leur évolution juridique qui sont toutes dissemblables
car adaptées à des circonstances différentes. Partant de celles-ci, les micro-Etats européens
ont établi une organisation politique créée de toutes pièces, prenant en compte leur situation
géopolitique, territoriale et historique. C’est ce qui explique que leurs régimes politiques
soient si anciens, avec des éléments de démocratie participative. Il n’est pas possible de
remettre en cause l’existence d’une autorité politique, condition essentielle pour les considérer
en tant qu’États. Ainsi peut-on considérer que les micro-États jouissent d’une souveraineté
interne adaptée à leurs contraintes. Sur ce point, l’État du Vatican en est un exemple flagrant,
tant sur le plan territorial que démographique ou juridique. Ces trois éléments ont beau être
artificiels, ils n’en sont pas moins réels dans cet État. Toutes ces différences expliquent leurs
disparités car il n’existe pas dans les micro-États un modèle de souveraineté interne, mais
plutôt des caractéristiques communes qui fondent leur singularité et leur originalité.
281