Volltext: Les micro-états européens

LA CONSTRUCTION HISTORIQUE DES MICRO-ÉTATS EUROPÉENS 
souverain pontife pour Avignon, souhaitent que ce dernier soit italien et reste à Rome””. 
Cette élection fait l’objet de nombreuses controverses qui conduisent à la fuite des 12 
cardinaux vers Avignon”” et à une période de schismes en occident***. Le 9 Août 1378, treize 
cardinaux citramontains proclament la nullité de l’élection de Urbain VI et élisent le 20 
septembre 1378 Clément VII. L’élection de ce dernier entraine une succession d’antipapes 
avignonnais qui prendra fin en 1417 avec Benoit XIII déposé au profit de Martin V élu pape 
et reconnu par la chrétienté. Pendant cette période, l’Église subira une instabilité politique 
manifeste, les papes romains exercant une influence sur les royaumes de Hongrie, de Suède, 
d’Angleterre, d’Italie et du Danemark, alors que les papes avignonnais étendent leur influence 
sur les royaumes d’Ecosse, de Naples, de France, de Chypre, de Castille et du Léon. Le Saint 
Empire Romain germanique et le royaume du Portugal passant alternativement d’une 
obédience à l’autre. Cette situation ubuesque gratifie l’Église catholique d’une multitude de 
papes et d’antipapes, conduisant même à l’élection simultanée de trois papes s’arrogeant le 
titre de chef de l’Eglise catholique. On retrouve concomitamment le pape de Rome, l’antipape 
d’Avignon et celui de Pise. 
148. Toute la période allant du XIV° au XV* siècle est pour l’Église catholique une lutte 
d’influence de cardinaux qui cherchent à imposer un pape de leur nationalité ou de leur 
courant de pensée. Élu au concile de constance, le 11 novembre 1417, accepté de tous, Martin 
V devient pape de l’Eglise catholique et met officiellement fin au schisme d’occident™. 
Cependant, hors schisme, sont élus des antipapes en Avignon, en Savoie, en Aragon et à 
Rodez. Inexistants aux yeux de l’Église, ces derniers ne seront jamais reconnus. Cette course 
aux papes prend fin en 1494 avec le traité de Tordesillas signé par l’Espagne et le Portugal“. 
Ce cumul de papes, d’antipapes et de conciles n’est que le fruit de politiques de royaumes qui 
voient d’un mauvais œil l’influence pontificale sur leur territoire et souhaitent garder la 
mainmise sur le pouvoir spirituel. L’instabilité de l’Eglise a certainement contribué aux 
contestations religieuses du début du XVI siecle (B). 
  
“2 Aucun n’arrivait à obtenir une majorité des deux tiers des voix nécessaires pour devenir pape car les 
cardinaux français affrontent ceux du parti italien. Urbain VI est élu par défaut alors qu’il ne fait pas l’unanimité. 
*P RENOUARD (R.), La papauté à Avignon, Ed. P.U.F, Paris, 1954, p. 63. 
“4 VAUCHEZ (A.), MAYEUR (J.-M), PIETRI (L.) et PIETRI (C.), Histoire du Christianisme des origines à 
nos jours, un temps d'épreuves (1274 — 1449), Paris, Ed. Déclée, 1993, t. VI, p. 92. 
“® Ibid. p. 117. 
“6 En 1417, les papes d’Avignon, de Pise et de Rome s’entendent pour unifier l’église. C’est ce qu’ils font. 
cependant de nombreuses contestations sont à l’origine d’antipapes dans toute l’Europe jusqu’en 1460. 
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