Volltext: Les micro-états européens

LA CONSTRUCTION HISTORIQUE DES MICRO-ÉTATS EUROPÉENS 
se rallier aux Gibelins (partisans de l’Empereur)"*. Cette nouvelle politique lui vaut d’être 
frappée d’interdit et d’excommunication par le Pape innocent IV en 1247 et en 1249, 
encourageant ainsi de nombreuses attaques de la République de Rimini qui pro-guelfes 
souhaite annexer la cité à son territoire. — L’évêque et podestat Teodorico™ qui administre le 
comté voisin de Montefeltre tente en 1291 de soumettre Saint-Marin à l’impôt et au pouvoir 
482 - , . © . . 
. Face à la résistance des Saint-Marinais, ce dernier ne fait pas appel aux armes et 
du Pape 
s’en remet à un tiers, Palamède, juge de Rimini. La décision du magistrat marque la première 
reconnaissance officielle de Saint-Marin car elle déclare : « Que la commune, l’université et 
les citoyens de Saint-Marin doivent être exempts de tout paiement, et cela parce qu’ils sont 
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libres de toutes servitudes et de toute domination ou pouvoir étranger »””. 
163. Puis cinq années plus tard, en 1296, c’est au tour des podestats de Feretrani de 
revendiquer les mêmes prétentions à l’égard de Saint-Marin. Les Saint-Marinais ont recours 
au Pape Boniface VIII qui confie l’affaire à deux assistants au trône pontifical qui eux-mêmes 
font appel à l’abbé du monastère de Saint-Anastase situé dans le diocèse de Feretrani. Suite à 
la tournure et à la dimension prise par cette affaire, les podestats de Feretrani mettent fin à 
leurs prétentions. Cependant en dépit de cette décision, les podestats continuent à alimenter 
leur désir d’annexion impérialiste en envoyant illégalement dès 1303, des émissaires en cité 
saint-marinaise. Ces derniers sont à l’origine d’un conflit armé qui voit le peuple saint- 
marinais s’emparer de plusieurs châteaux-forts dans la Romagne. Les troubles s’achèvent à la 
mort de l’évêque Uberto et à la signature d’un accord le 16 septembre 1320 avec son 
successeur l’évêque Benvenuto. 
164. L’existence du faux contrat de cession. — Ce dernier, ennemi acharné de 
l’indépendance de Saint-Marin renonce aux armes mais élabore un stratagème avec la 
complicité du Pape Jean XXII. Il invente l’existence d’un contrat de vente de Saint-Marin à 
une famille de Rimini, les Malatesta pour faire rentrer Saint-Marin dans le diocèse de 
Feretrani”**. Face aux réactions saint-marinaises, la famille Malatesta renonce à poursuivre 
l’exécution du faux contrat de cession mais poursuit ses hostilités jusqu’à la fin du XIV* 
  
“8 La maison de Souabe. 
81 LE BESNERAIS (J.-M), Le statut international de la ville de Saint-Marin, (thèse), Paris, 1969, p. 21. 
"82 Ce conflit avec les autorités ecclésiastiques se solde par un refus édicté sous jugement arbitral. 
183 Suite à cette décision, l’évêque Téodorico publie une charte de reconnaissance : « Ips dominus Theodoricus 
canonicus fuit ad castrom Sancti-Marini, una cum ipso domino Palamede, et ibi in dicto castro tulit sententiam 
palam omnibus volentibus audire potuerunt ». Cf. BOYER DE SAINTE-SUZANNE (R. de), Les Petits états de 
l’Europe. , op. cit., p. 58. 
84 MONTUORO (R.), « Il Mito di San Marino », Milan, Fd. AIEP, n°22, [s.d.], p. 345. 
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